Le pétrole en légère hausse, entre réserves américaines et Libye
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 56,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre prenait 13 cents à 50,11 dollars.
"Les prix du brut se sont stabilisés avec les données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA, branche du Département américain de l'Energie ou DoE) qui ont fait état d'une baisse de 6 millions de barils des réserves de brut, bien plus que les 300.000 barils attendus par les analystes", a expliqué Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Cependant, certains analystes ont noté que les exportations américaines ont continué de s'envoler, atteignant 1,98 million de barils par jour, à leur plus haut niveau depuis que ces exportations ont été autorisées.
"C'est un phénomène basique : moins de pétrole dans le reste du monde et trop de pétrole aux Etats-Unis font baisser le prix du brut américain et s'envoler les exportations", ont résumé les analystes de Société Générale.
L'offre est en effet réduite dans le reste du monde, notamment en raison de l'accord de baisse de production dans lequel se sont engagés jusqu'à fin mars 2018 les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, dont la Russie.
"Les prix se sont stabilisés dans l'espoir que l'accord soit étendu, mais les exportations américaines et la reprise de la production libyenne limitent les gains", a expliqué Michael van Dulken, analyste chez Accendo.
Du côté de la Libye, pays membre de l'OPEP mais dont la production n'a pas été limitée en raison de conflits armés qui perturbent l'industrie pétrolière, les extractions auraient repris dans le plus grand champ pétrolier du pays.