Le pétrole finit en légère hausse sur un marché incertain
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 28 cents à 49,35 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 30 cents à 52,51 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE).
"L'incertitude autour du gouvernement américain limite les effets de bons chiffres sur les réserves hier", le Département de l'Energie (DoE) ayant annoncé un net recul des stocks de brut aux Etats-Unis, a résumé Mike Lynch, de SEER.
Les polémiques se sont accélérés cette semaine autour du président Donald Trump, notamment ses rapports avec la Russie. Dernier développement en date, un procureur spécial a été nommé pour enquêter sur l'ingérence supposée de Moscou dans la présidentielle de novembre.
Par contraste avec les Bourses mondiales, le marché de l'or noir, pourtant considéré lui aussi comme un actif à risque, a résisté à un vaste mouvement de fuite vers les valeurs refuges à la suite de ces troubles de nature politique.
"Je ne pense pas que ce soit ce qui influe le plus sur le marché du pétrole, mais cela contribue au sentiment négatif", a estimé Gene McGillian, de Tradition Energy. "L'incertitude est alimentée par ce qui se passe à Washington."
Fourchette étroite
Les conséquences sont d'autant plus difficiles à évaluer pour les cours pétroliers que les doutes sur M. Trump se sont aussi traduits en milieu de semaine par un affaiblissement du dollar, a priori favorable au marché de l'or noir puisque celui-ci est libellé en monnaie américaine.
Quant aux considérations spécifiques au pétrole, elles ne sont guère plus déterminantes faute de nouvel élément sur les intentions de l'OPEP et de ses partenaires sur l'avenir des plafonds de production qu'ils s'imposent depuis janvier.
Lors de ce sommet, prévu le 25 mai, le cartel doit dire s'il prolonge ou non les quotas actuels, qui ne sont pour l'heure prévus que jusqu'à la fin juin.
Cette prolongation ne fait toutefois guère de doutes puisque l'Arabie saoudite, acteur dominant de l'OPEP, et la Russie, principal pays extérieur au cartel à participer aux quotas, se sont prononcées en début de semaine en faveur d'une extension jusqu'au début 2018.
"Même si le marché est soutenu par le fait que de plus en plus de producteurs s'engagent à soutenir une prolongation des quotas, on fait face à des éléments laissant craindre que six mois de plus - ou même neuf - risquent de ne pas suffire à réduire une surabondance massive", a conclu M. McGillian.
La Libye et le Nigeria, membres de l'OPEP mais exemptés de plafonds à cause de troubles locaux, semblent notamment voir leur production repartir.
(c) AFP