Le pétrole finit en légère baisse après des chiffres mitigés aux USA
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 43 cents à 52,75 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a cédé 36 cents à 55,08 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le DoE a fait état de chiffres dans l'ensemble plutôt négatifs avec une nette hausse des stocks américains de brut, certes prévue par les analystes, et, surtout, un bond des réserves d'essence.
"Le rapport était légèrement défavorable, mais la forte hausse des réserves d'essence s'est accompagnée d'une chute des livraisons", a remarqué Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.
"On peut penser que ce sont des problèmes de livraison qui ont fait bondir les stocks d'essence" et non une production excessive, a-t-il précisé. "Donc le marché ne s'en affole pas trop."
- La Libye surveillée
Les investisseurs n'ont pas semblé plus inquiets dans l'immédiat face à d'autres éléments a priori défavorables comme une hausse de la production américaine, au moment où les observateurs craignent de voir repartir l'activité des compagnies aux Etats-Unis.
"Le marché a récemment pris l'habitude de rapidement passer à autre chose après les chiffres (du DoE)", remarquait dans une note Tim Evans, de Citi, avant même la publication du rapport en cours de séance mercredi.
De plus, "la politique protectionniste de Donald Trump pourrait renforcer la production américaine et l'indépendance des Etats-Unis en la matière", a jugé Mati Greenspan, analyste chez eToro.
Les analystes craignent aussi que les producteurs américains s'engouffrent dans la brêche créée par des accords de baisses de l'offre entre d'autres pays, dont les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des acteurs extérieurs au cartel comme la Russie.
Pour le moment, toutefois, "chaque repli des cours a été vu comme une opportunité d'acheter dans les six dernières semaines", dans la foulée de l'annonce de ces accords fin 2016 puis leur entrée en vigueur début janvier, ont remarqué les analystes de DNB.
Enfin, parmi les éléments négatifs mercredi, certains analystes citaient aussi des propos de la compagnie publique pétrolère libyenne, qui table sur une franche reprise de la production cette année.
(c) AFP