Le pétrole termine en légère hausse, chiffres américains en demi-teinte
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a progressé de 29 cents à 51,37 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris 24 cents à 54,16 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Cela n'a pas trop entamé la légère tendance à la hausse des prix engagée depuis le début de la séance, les opérateurs du marché de l'or noir relevant notamment la baisse des réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui sert de baromètre pour les cours à New York, et un léger tassement de la production américaine.
Cette quasi-stabilité des extractions aux Etats-Unis a suffi à rassurer le marché, où les spéculations vont bon train sur un éventuel retour en force de la production américaine, notamment de pétrole de schiste, grâce à des prix plus hauts qui rendent à nouveau rentable les gisements.
- Pétrole de schiste
Dans son rapport mensuel, l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a d'ailleurs encore estimé jeudi que la production américaine allait augmenter en 2017, mais cela n'a guère eu d'impact immédiat sur les cours, au lendemain de déclarations de son directeur ayant préparé le terrain.
"Il y aura une augmentation de la production de pétrole de schiste américain mais cela prendra du temps pour compenser ce que l'on va perdre par ailleurs", a pour sa part estimé Phil Flynn de Price Futures Group.
A ce sujet, le membre dominant du cartel, l'Arabie saoudite, a indiqué par la voie de son ministre du pétrole "que le marché allait se rééquilibrer", a rapporté Phil Flynn.
Le comité de surveillance de l'accord, composé de membres de l'OPEP et de certains de ses partenaires, se réunira à Vienne ce week-end.
Plus généralement, l'AIE et l'OPEP, qui a également publié son rapport mensuel cette semaine, estiment que les membres du cartel ont réduit leur production dès le mois de décembre, alors que son accord ne les engage que depuis début janvier.
Les extractions pourraient en revanche s'accélérer aux Etats-Unis, principal pays producteur qui n'est pas engagé par les accords de réduction de l'offre.
(c) AFP