Le pétrole recule toujours alors que les perspectives d'un rééquilibrage du marché s'éloignent
Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 42,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 49 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 29 cents à 40,85 dollars.
Les prix des deux contrats pétroliers cotés à Londres et New York se sont nettement enfoncés cette semaine alors que les investisseurs doutent de plus en plus en plus d'un rééquilibrage rapide du marché après une hausse surprise des stocks de brut aux États-Unis et le maintien des réserves d'essence à un niveau inhabituellement élevé pour la période estivale.
Le cours du Brent est ainsi tombé vendredi vers 09H10 GMT jusqu'à 41,83 dollars, un plus bas en quasiment trois mois et demi, tandis que le cours du WTI a atteint au même moment 40,57 dollars, un minimum depuis le 20 avril.
Depuis le début du mois, les prix du Brent et du WTI ont chuté de 15% chacun, soit leur plus important recul mensuel respectivement depuis décembre 2015 et depuis un an, soulignaient les experts de Commerzbank.
Depuis leur plus haut enregistré début juin, les prix du brut ont ainsi perdu quelque 20%, soulevant la question de savoir s'il s'agit simplement d'un mauvais moment à passer ou si la fragile reprise des prix du pétrole a définitivement capoté, s'interrogeait Stephen Brennock, analyste chez PVM.
La pression à la vente endurée en juillet par le marché pétrolier a été entraînée par des inquiétudes persistantes entourant l'offre excédentaire mondiale de pétrole ainsi que des craintes renouvelées d'une surabondance tenace du côté des produits raffinés, expliquait l'analyste.
Ces estimations paraissent cependant de plus en plus irréalistes après que des doutes ont commencé à émerger concernant (ces) perspectives haussières pour la demande mondiale de pétrole, notamment depuis que le Fonds monétaire international a revu à la baisse des prévisions de croissance mondiale pour cette année et alors que la progression de la demande européenne de pétrole pourrait être freinée par les conséquences du Brexit, détaillait M. Brennock.
(c) AFP