Le pétrole fait une pause et ouvre en baisse à New York
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 39 cents à 41,78 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir terminé la veille à un niveau sans précédent depuis novembre.
Désormais, "on fait face à un mélange de prises de bénéfices" et "de nervosité sur ce qui pourrait se produire à l'issue de la réunion" de dimanche, a résumé John Kilduff, d'Again Capital.
Après un mouvement initial d'enthousiasme, "on se demande à quel point ce gel est réaliste et ce sur quoi il peut déboucher ou non", comme l'a rapporté M. Kilduff, d'autant que cet accord ne fait que confirmer un pacte déjà conclu en février entre Ryad et Moscou.
Plusieurs éléments contribuent mercredi à participer à ce regain de prudence, dont des propos saoudiens excluant une nouvelle fois d'aller jusqu'à une baisse de la production, et, surtout, l'annonce que l'Iran, grand rival régional de l'Arabie et membre comme elle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ne participerait pas à la réunion.
"Puisque l'Iran", qui fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions, "n'y participera pas et qu'il est hors de question que d'autres pays réduisent volontairement leur production, la production de l'OPEP continuera de toute façon à monter après Doha", ont prévenu dans une note les experts de Commerzbank.
Dans un rapport mensuel, l'OPEP a d'ailleurs souligné à quel point la surabondance mondiale persistait, en mettant surtout l'accent sur les "incertitudes" qui pèsent sur la demande.
Dans ce contexte, les chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre aux Etats-Unis, absents de la réunion de dimanche, ne suscitent pas autant que d'habitude l'attention des investisseurs, au lendemain d'estimations peu engageantes de la fédération American Petroleum Institute (API), qui table sur une hausse de plus de six millions de barils des stocks de brut, en attendant les chiffres officiels du département de l'Energie (DoE) à 14H30 GMT.
(c) AFP