Le pétrole sans direction en attendant d'en savoir plus sur un éventuel gel de la production
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 41,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1 cent par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait à l'inverse 6 cents à 41,46 dollars.
Le Brent et le WTI restent sur leur tendance haussière (engagée) depuis leurs plus bas de janvier, annulant leurs pertes de lundi grâce à de nouvelles discussions concernant des gels de production, relevait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Le cours du WTI a même atteint mardi 41,79 dollars, un nouveau plus haut en trois mois et demi, une progression toutefois largement attribuable au changement du contrat de référence pour le pétrole échangé à New York.
De nombreux observateurs du marché attribuent la hausse des prix aux espoirs que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va réduire ou geler sa production, commentaient pour leur part les analystes de Commerzbank.
Le Qatar a annoncé mardi avoir invité les 13 États membres de l'OPEP, dont l'Iran, ainsi que les autres grands producteurs non membres du cartel à la réunion du 17 avril à Doha pour soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l'offre.
Le secrétaire général de l'OPEP, Abdallah el-Badri, avait indiqué lundi à Vienne que 15 ou 16 pays participeraient le 17 avril aux discussions sur un gel de la production à Doha mais il n'a pas pu dire si l'Iran en ferait partie.
Selon nous, les attentes avant la réunion de Doha en avril sont désespérément excessives, poursuivaient les analystes de Commerzbank, qui précisaient n'anticiper aucune décision majeure lors de cette rencontre.
La capitale belge a été secouée mardi matin par plusieurs attaques meurtrières, apparemment terroristes, avec des explosions à l'aéroport international et dans le métro de la capitale belge qui ont fait au moins 21 morts et des dizaines de blessés, selon les pompiers.
On ne peut pas vraiment considérer que le risque terroriste ait un impact notable sur le marché des matières premières, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Selon l'analyste, cet élément n'est guère susceptible d'attiser l'aversion au risque dans la mesure où il est par nature épisodique.
Surtout, les investisseurs ont conscience depuis déjà quelques années que le risque terroriste fait partie intégrante du quotidien des sociétés européennes qui ont développé une certaine forme de résilience pour faire face, poursuivait M. Dembik.
En revanche, les répercussions de ces attaques étaient davantage sensibles sur le marché des changes, ce qui, par ricochet, pourrait avoir à terme une influence sur le marché pétrolier, relevait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Les attaques de Bruxelles pourraient influencer le pétrole vis-à-vis du dollar ou des changements dans la perception (des investisseurs) à l'égard du risque en général, expliquait l'analyste.
Si les marchés actions accroissent fortement leur déclin et que le dollar profite de son statut de valeur refuge, alors cela pourrait entraîner un repli du pétrole, ajoutait-il.
(c) AFP