Le pétrole ouvre en baisse à New York après les attentats de Bruxelles
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 73 cents à 40,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les données fondamentales ont l'air de s'améliorer pour le pétrole, mais si on a une situation comme celle-là (NDLR: les attentats de Bruxelles), qui remet la demande en question, cela ralentit l'élan", a expliqué Phil Flynn, chez Price Futures Group.
Pour ce qui est du marché du pétrole, "ce qu'on a vu par le passé avec ces attaques terroristes c'est qu'on s'inquiète toujours que cela pèse sur la demande. Parce qu'il s'agit d'un aéroport très populaire en Europe, on s'inquiète que les gens annulent leurs vacances et que la demande en kérosène chute. Et puis on craint que s'il y a d'autres attentats cela puisse avoir un impact plus large sur l'économie si les gens commencent à s'accrocher à leur portefeuille parce qu'ils ont peur de sortir", a ajouté M. Flynn.
Pour autant, "les marchés sont mieux préparés à réagir à (ce type d'attentats) que par le passé, et il est possible que si on a le sentiment que le pire est passé les marchés puissent s'améliorer un peu", a-t-il conclu.
"Les investisseurs ont conscience depuis déjà quelques années que le risque terroriste fait partie intégrante du quotidien des sociétés européennes qui ont développé une certaine forme de résilience pour faire face", a fait valoir pour sa part Christopher Dembik, chez Saxo Banque, minimisant la vulnérabilité du marché des matières premières aux attentats.
En tout état de cause, les cours du pétrole, qui ont connu une remontée spectaculaire depuis la mi-février à la faveur de discussions sur un possible gel de la production des grands pays producteurs dans et en-dehors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), semblaient déjà avant ces attentats en quête de stabilisation. Ils avaient par exemple passé le plus clair de la journée de lundi à osciller autour de l'équilibre avant de clore en légère hausse.
Le secrétaire général de l'OPEP, Abdallah el-Badri, avait indiqué lundi à Vienne que 15 ou 16 pays participeraient le 17 avril aux discussions sur un gel de la production à Doha mais il n'a pas pu dire si l'Iran en ferait partie.
"Selon nous, les attentes avant la réunion de Doha en avril sont désespérément excessives", ont fait valoir les analystes de Commerzbank.
(c) AFP