Le pétrole finit au plus haut depuis le début de l'année à New York
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a gagné 1,98 dollar à 37,90 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), porté par un espoir de rééquilibrage d'un marché actuellement plombé par les excédents.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a progressé de 2,12 dollars à 40,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus haut depuis début décembre.
Dans l'optique d'une modération de l'offre mondiale, des déclarations lundi du ministre de l'Energie des Emirats arabes unis étaient aussi de bon augure. "Le prix actuel (du baril) est en train de pousser tout le monde à geler la production et je pense que ce gel est effectif au moment où je vous parle", a déclaré Suhail al-Mazroui à des journalistes à Abou Dhabi.
Mi-février, l'Arabie saoudite et la Russie --les deux premiers producteurs de brut au monde-- avaient proposé, avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs de pétrole gèlent leur production au niveau de janvier afin d'enrayer la chute des prix.
Pour M. Melek, le marché suppute que, "une fois que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sera sûre que les petits producteurs ne reviendront pas sur le marché en raison de leurs difficultés financières, il pourrait y avoir un accord à l'OPEP pour fortifier encore le marché", avec soit un nouveau gel soit une baisse de la production.
Et, a ajouté M. Melek, les attentes sont également positives du côté de la demande de pétrole, vu que les responsables chinois ont affiché durant le week-end leur détermination à soutenir leur économie pour éviter un atterrissage brutal, et que vendredi les fortes créations d'emploi annoncées aux Etats-Unis ont été perçues comme le signe d'une activité économique d'un bon niveau.
"Tout cela annule une large part de la négativité qu'on avait vu en début d'année", a assuré M. Melek.
Mais Fawaz Razaqzada, analyste chez City Index, restait toutefois prudent, estimant que les producteurs américains de brut s'étaient révélés jusqu'à présent être bien plus résistants que prévu.
"Une répétition (de cet épisode) risquerait de retarder encore le rééquilibrage déjà laborieux du marché", ajoutaient-ils.
(c) AFP