Le pétrole en légère perte de vitesse sur fond de prises de bénéfices
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril perdait 36 cents à 37,54 dollars.
La référence européenne du brut est même montée lundi jusqu'à 41,04 dollars le baril, au plus haut en près de trois mois, tandis que son homologue américaine a atteint le même jour 38,11 dollars, un maximum en deux mois.
Le Brent et le WTI sont depuis légèrement redescendus mais continuaient à s'échanger mardi au-dessus de 40 et 37 dollars, alors que, confortés par la baisse de la production américaine, les investisseurs tablent sur un repli du niveau des stocks qui soutiendrait les cours, relevait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La production américaine a quelque peu décliné au cours des dernières semaines et la chute persistante du nombre de puits en activité aux États-Unis, dont le décompte est actuellement au plus bas depuis décembre 2009, suggère que ce repli de l'extraction va se poursuivre.
En outre, poursuivait M. Hewson, avec des rumeurs d'une réunion de producteurs planifiée plus tard ce mois-ci et un dollar qui s'est affaibli, les cours pourraient bien remonter jusqu'à 45 dollars le baril alors que les paris à la baisse perdent du terrain.
Les cours du brut, qui ont perdu plus de 60% depuis juin 2014 en raison d'une offre largement excédentaire, ont amorcé une nette reprise depuis la mi-février et la proposition faite par l'Arabie saoudite et la Russie - les deux plus gros producteurs de brut au monde -, ainsi que le Qatar et le Venezuela, d'un accord pour geler leur production à ses niveaux de janvier afin d'enrayer la chute des prix.
Dans l'optique d'une modération de l'offre mondiale, des déclarations lundi du ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis étaient aussi de bon augure. Le prix actuel (du baril) est en train de pousser tout le monde à geler la production et je pense que ce gel est effectif au moment où je vous parle, a déclaré Suhail al-Mazroui à des journalistes à Abou Dhabi.
Par ailleurs, même s'il y a eu des discussions concernant une réunion de l'OPEP en mars, tous les membres n'ont pas convenu d'un accord et le conflit d'intérêts visible à tous les niveaux devrait encourager les investisseurs plus pessimistes à faire repartir les prix à la baisse, mettait en garde l'analyste.
(c) AFP