Le pétrole poursuit son ascension, sur fond d'espoirs d'une réduction de l'offre
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,73 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 1,58 dollar à 37,50 dollars.
Les cours ont notamment bénéficié des déclarations du ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, qui a estimé lundi que de nombreux pays pétroliers avaient gelé effectivement leur niveau de production pour soutenir les prix, comme l'avaient demandé plusieurs États, relançant ainsi les espoirs d'une entente à grande échelle entre producteurs.
Le prix du Brent a même atteint lundi vers 17H05 GMT 40,68 dollars, au plus haut en près de trois mois, tandis que le prix du WTI est monté à la même heure jusqu'à 37,68 dollars, un maximum en deux mois.
"Le prix actuel (du baril) est en train de pousser tout le monde à geler la production et je pense que ce gel est effectif au moment où je vous parle", a déclaré Suhail al-Mazroui à des journalistes à Abou Dhabi.
Mi-février, l'Arabie saoudite et la Russie --les deux premiers producteurs de brut au monde-- avaient proposé, avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs de pétrole gèlent leur production à son niveau de janvier afin d'enrayer la chute des prix.
Le ministre émirati a toutefois indiqué que son pays, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), n'avait pas reçu d'invitation à une nouvelle réunion projetée en mars pour discuter d'un gel de la production.
"Si les espoirs d'un accord deviennent réalité ce mois-ci, le pétrole montrera de façon quasi certaine une réaction positive. De futurs gains potentiels dépendront dans une large mesure de la position du marché concernant la situation de l'offre aux États-Unis", jugeait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Or, poursuivait l'analyste, la production américaine a quelque peu décliné au cours des dernières semaines et la chute persistante du nombre de puits en activité suggère que la baisse de la production va se poursuivre.
Mais M. Razaqzada restait toutefois prudent, estimant que les producteurs américains de brut s'étaient révélés jusqu'à présent être bien plus performants et résistants que prévu.
"Une répétition (de cet épisode) risquerait de retarder encore le rééquilibrage déjà laborieux du marché", ajoutaient-ils.
(c) AFP