Le pétrole baisse à New York, après une hausse inattendue des stocks de brut
A l'issue d'une séance raccourcie à la veille d'une fermeture des marchés pour Noël, le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a cédé 1,28 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 55,84 dollars.
Déjà en baisse à l'ouverture, les cours se sont encore plus inclinés après la publication des réserves hebdomadaires de pétrole des Etats-Unis, par le département de l'Energie (DoE), qui a fait état d'une hausse de 7,3 millions de barils de brut, contrairement à ce qu'attendaient les analystes.
Le rapport sur les stocks semble avoir réveillé les préoccupations du marchés sur la tiédeur de la demande et l'excès d'offre, a jugé Gene McGillian, de Tradition Energy. Le marché va repartir en quête d'un prix plancher.
Depuis une semaine, le cours du pétrole brut change de direction à chaque séance, se maintenant sous le seuil des 60 dollars, alors qu'il a déjà perdu près de la moitié de sa valeur depuis la mi-juin.
Nous louvoyons entre des niveaux qui ne changent pas, sans véritable tendance à la hausse ou à la baisse, ce qui devrait continuer d'ici la fin de l'année , a souligné Carl Larry, de Frost & Sullivan.Alors que le marché reste sous pression quant à la surabondance de l'offre, la hausse des stocks américains montre qu'il y a beaucoup de pétrole aux Etats-Unis, alors que rien n'indique que la chute des cours ait pour le moment stimulé la demande, a prévenu Gene McGillian.
De plus, les investisseurs ont fait face à un barrage de mauvaises nouvelles cette semaine avec notamment l'annonce de l'Arabie saoudite sur l'impossibilité de réduire sa production, même si les prix tombaient à 20 dollars le baril, a commenté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les cours du pétrole ont été aidés ces derniers jours par des prises de bénéfices, mais les prix sont toujours sous pression à cause du manque de demande, a-t-il insisté.