Le pétrole monte, soutenu par l'espoir d'une baisse des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 110 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 77 cents, à 103,10 dollars. Vers 9H30 GMT, le WTI a atteint 103,25 dollars, son niveau le plus élevé depuis un mois.
Les prix du pétrole étaient soutenus par les tensions en Libye et (l'attente) d'un recul des stocks de brut américains, expliquait Chloe Bradley, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le Département américain de l'Énergie (DoE) communiquera mercredi à 14H30 GMT le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine terminée le 16 mai.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut devraient avoir légèrement progressé de 700.000 barils, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient augmenté de respectivement 100.000 et 200.000 barils. Mais selon l'association professionnelle API, qui donne toujours ses propres estimations un jour avant le DoE, les stocks de brut ont chuté de 10,3 millions de barils la semaine dernière.
Les investisseurs s'attendaient donc finalement plutôt à un recul des stocks américains, qui témoignerait d'une demande énergétique vigoureuse aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
A 398,5 millions de barils lors de la semaine close le 9 mai, les réserves américaines de brut étaient très proches de leur sommet de 399,4 millions de barils atteint fin avril. Il s'agissait alors d'un record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles.
Le marché pétrolier était également soutenu par les tensions en Libye, où un général dissident a rallié de nouveaux soutiens à son offensive contre les milices islamistes, faisant craindre une guerre ouverte dans le pays en proie à l'anarchie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le blocage des terminaux pétroliers par des rebelles autonomistes depuis l'été dernier a provoqué la chute de la production à moins de 200.000 barils par jour, contre près de 1,5 million auparavant.
jb/acd/mcj