Le pétrole monte à New York, misant sur une chute des stocks US
Vers 13H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 83 cents. Il retrouvait des niveaux plus vus à l'ouverture depuis le 22 avril, à 103,16 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché réagit à l'annonce inattendue d'une chute de 10,3 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis par l'association professionnelle API, a expliqué John Kilduff, de Again Capital.
L'API publie traditionnellement ses propres statistiques sur le niveau des stocks de brut américain à la veille des chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE). Le rapport du DoE était attendu à 14H30 GMT, pour la semaine achevée le 16 mai.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, en revanche, les stocks de brut devraient avoir légèrement progressé de 700.000 barils, à 399,2 millions de barils, à un cheveu du sommet de 399,4 millions de barils atteint fin avril.
Il s'agissait alors d'un record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles. Les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient augmenté de respectivement 100.000 et 200.000 barils.
Le marché pétrolier était également soutenu par les tensions en Libye, où un général dissident a rallié de nouveaux soutiens à son offensive contre les milices islamistes, faisant craindre une guerre ouverte dans le pays en proie à l'anarchie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le blocage des terminaux pétroliers par des rebelles autonomistes depuis l'été dernier a provoqué la chute de la production à moins de 200.000 barils par jour, contre près de 1,5 million auparavant.