Le pétrole hésite après le rapport sur les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 41 cents, à 100,11 dollars.
Selon le département américain à l'Énergie (DoE), les réserves américaines de brut ont gonflé de 5,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 14 mars, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une augmentation de 2,3 millions de barils seulement.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 3,1 millions de barils, enregistrant une baisse cinq fois supérieure aux attentes des analystes, qui pariaient sur un recul de 600.000 barils.
Les stocks d'essence ont de leur côté chuté de 1,5 million de barils, enregistrant un recul un plus prononcé qu'attendu par les analystes, qui prévoyaient une diminution de 900.000 barils.Enfin, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au WTI et sont surveillées de près par les courtiers, ont reculé de 1 million de barils la semaine dernière, à 29,8 millions de barils.
A cette époque de l'année, c'est normal de voir une baisse d'une certaine ampleur des stocks de produits pétroliers tandis que les réserves de brut augmentent. C'est la saison de maintenance dans les raffineries, expliquait Torbjorn Kjus, analyste de DNB Market, qui juge que le rapport du DoE de cette semaine est neutre.
De son côté, le Brent reculait en l'absence d'impact de la crise ukrainienne sur le marché du pétrole.
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi un traité historique rattachant la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, malgré les sanctions occidentales contre le Kremlin.
Comme le rappelait Michael Wittner, analyste à la Société générale, l'Europe et la Russie sont interdépendantes en terme d'énergie, les quelque 3 millions de barils de brut russes importés chaque jour l'année dernière en Europe représentant 36% des importations européennes et 71% des exportations russes.
Enfin, les investisseurs restaient sur leurs gardes avant de connaître à partir du 18H00 GMT l'issue de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).