Le gouvernement a signé les textes réformant la fixation des prix des carburants outre-mer
Le ministre des Outre-mer a appelé chacun à respecter l'intérêt général, alors qu'en Martinique, Guadeloupe et Guyane se poursuivait un mouvement de blocage des stations-service soit par leurs gérants soit par les pétroliers distributeurs.
A la sortie du Conseil des ministres, M. Lurel a annoncé à la presse que les arrêtés interministériels (Economie, Energie, Outre-mer) de méthode réformant les modalités de fixation par l'Etat des prix des produits pétroliers dans les DOM ont été signés, selon ses services. La publication au Journal officiel n'est plus qu'une formalité, a-t-on ajouté de même source.Il a immédiatement relayé sur twitter cette étape décisive dans le bras de fer qui oppose le gouvernement aux acteurs de la filière des carburants: J'appelle chacun à respecter l'intérêt général.(..) Nous avons pris le temps de l'écoute, mais il était nécessaire d'obtenir plus de transparence et des profits pétroliers plus raisonnables, a-t-il souligné.
Ces arrêtés de méthode vont permettre l'application des décrets du 27 décembre 2013 destinés à faire la transparence sur les marges des pétroliers (de 14 à plus de 20% dans ces territoires) et ainsi faire baisser les prix à la pompe pour les automobilistes.
L'intersyndicale des gérants de stations-service, redoutant que les pétroliers ne récupèrent leurs marges rognées en amont à leurs dépens, avait appelé à un mouvement de fermeture qui a débuté jeudi matin à La Réunion, Mayotte, en Martinique, Guadeloupe et Guyane.Les négociations menées localement ont permis l'arrêt du mouvement à la Réunion dès dimanche. A Mayotte, où Total contrôle toute la filière, le préfet a ouvert sur réquisition les sept stations. En Martinique et en Guadeloupe, les gérants avaient un peu assoupli mardi le blocage devant l'impopularité du mouvement, tandis qu'en Guyane, ce sont les pétroliers qui ont cessé d'approvisionner les stations, les gérants n'ayant pas été solidaires du mouvement.