Le pétrole en ordre dispersé, l'annonce de l'Opep+ a fait long feu
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a abandonné 3,03%, pour clôturer à 92,83 dollars.
Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en octobre également, a lui fini quasiment à l'équilibre (+0,01%), à 86,88 dollars.
La baisse de production de l'OPEP+, qui va diminuer de 100.000 barils par jour à compter d'octobre, "a fait un bon titre hier et plus tôt aujourd'hui, mais ensuite, la réalité a repris le dessus", a expliqué Andrew Lebow, de Commodity Research Group.
"C'est une réduction symbolique (...) qui n'aura aucun impact sur l'équilibre entre offre et demande", a estimé l'analyste.
Pour Bart Melek, de TD Securites, les opérateurs ont rapidement mis de côté cette annonce pour se concentrer sur les conséquences potentielles sur la demande d'or noir de la nouvelle vague de confinements en Chine.
Plusieurs centaines de millions de Chinois sont désormais sous le coup de restrictions sanitaires dans plus de 70 villes, pour tenter de juguler cette nouvelle vague de cas positifs au Covid-19.
Pour Andrew Lebow, les cours restent actuellement dirigés par les craintes sur la demande en Chine et aux États-Unis, où la consommation de produits raffinés, l'essence en particulier, est sensiblement inférieure à son niveau de l'an dernier.
L'analyste n'exclut pas que les prix trouvent un semblant de soutien à l'approche de seuils techniques importants.
Quant au projet de plafonnement du prix du pétrole russe exporté, que le G7 a officiellement décidé, vendredi, de mettre en place "urgemment", sans plus de précision, les opérateurs en font peu de cas.
"Sur le papier, c'est une idée brillante. Mais en pratique, ça va être très difficile à réaliser", tempère Andrew Lebow, pour qui le système vise, avant tout, à permettre aux États-Unis de limiter les effets des sanctions de l'Union européenne, dont l'entrée en vigueur est prévue début décembre.
"On se la joue dur, mais on a besoin de ces barils avant les élections" législatives de novembre aux États-Unis, résume l'analyste.
Sur le marché du gaz naturel, la référence du marché européen, le TTF néerlandais, se repliait de 2,91%, après un bond de 14,56% la veille, consécutif à l'annonce du report de la réouverture du gazoduc Nord Stream 1, qui assure l'essentiel des approvisionnements de gaz russe en Europe.
(c) AFP