Le pétrole en légère baisse après l'avertissement de Washington contre l'Opep+
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à Londres en repli de 0,18% ou 13 cents à 71,31 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de septembre lâchait 0,23% ou 16 cents à 69,09 dollars.
Le cartel n'augmente que modestement sa production depuis le début de l'année après l'avoir drastiquement coupée l'an dernier, ce qui soutient les prix du brut.
"Je ne pense qu'il y aura une réponse de l'OPEP, au moins pour l'instant", pronostiquait Matt Smith de ClipperData.
Selon lui, les pays producteurs "sont probablement inquiets du ralentissement de la demande en Asie au point de peut-être envisager de cesser les hausses de production prévues, ce qui irait totalement à l'opposé de ce que la Maison blanche leur demande de faire", a-t-il noté.
Cette demande de Washington illustre aussi le fait que "seule l'OPEP+ a actuellement la capacité d'augmenter de manière significative l'offre de pétrole dans le monde, ce qui lui confère un grand pouvoir sur le marché", a estimé de son côté Carsten Fritsch, de Commerzbank.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) n'a par ailleurs pas partagé jeudi l'inquiétude de la Maison blanche, du moins à moyen terme.
L'institution qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique estime que le marché pourrait même "redevenir excédentaire en 2022" si l'OPEP+ continue à abandonner ses coupes et si les autres producteurs ouvrent le robinet en réponse à des cours plus élevés, selon les conclusions de son rapport mensuel publié jeudi.
L'AIE a par ailleurs revu en baisse ses prévisions de la demande pétrolière mondiale pour cette année, en raison de la progression de la pandémie notamment en Asie.
"Le marché dans son ensemble apparaît réticent à vendre", réticence qui contribue à faire monter les cours "vu l'incertitude des perspectives.", a ajouté Matt Smith. "Les cours évoluent entre deux eaux, manquant de conviction, à l'image des autres marchés" notamment les places boursières, a-t-il conclu.
(c) AFP