Le pétrole grimpe avec la perspective d'une baisse de l'offre d'or noir
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a clôturé à 67,08 dollars à Londres, en hausse de 63 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de mars, dont c'est le dernier jour de cotation, a fini à 56,92 dollars, gagnant 83 cents par rapport à la fermeture de la veille.
Le marché se tournait surtout vers l'offre, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, ont limité leurs extractions en janvier.
Le premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite, a en outre promis de faire encore plus d'efforts en mars.
L'Arabie saoudite "va produire moins sur les trois premiers trimestres que son objectif fixé début décembre par l'OPEP, à 10,31 millions de barils par jour" (mbj), prévoit Harry Tchilinguirian, analyste chez BNP Paribas.
Par ailleurs, deux membres de l'OPEP, le Venezuela et l'Iran, voient leurs productions affectées par des sanctions américaines sur leurs exportations.
"Vu les politiques de sanctions adoptées récemment, il est clair que même s'il n'y a pas de manque de ressources, il y a de plus en plus de difficultés pour y accéder", ont résumé les analystes de Barclays.
Mercredi, les cours ont par ailleurs particulièrement monté lorsque la presse a relayé la volonté du Nigeria, membre de l'OPEP, de réduire sa production, a relevé Bill O'Grady de Confluence Investment.
Toutefois, "vu le chaos permanent dans ce pays, il ne serait pas étonnant que la volonté de baisser sa production soit liée davantage à des ennuis dans les infrastructures de production, ce qui est aussi favorable aux cours", a précisé le spécialiste.
Le marché a également profité de la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine, la Fed réaffirmant qu'elle serait patiente sur les prochaines hausses de taux.
"Des hausses de taux moins nombreuses favorisent les investissements sur le marché", a signalé Mike Lynch de SEER.
(c) AFP