Le pétrole américain dépasse 75 dollars, inquiétude sur l'offre mondiale
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'août prenait 1,07 dollar à 75,01 dollars une heure après son ouverture après avoir touché 75,27 dollars, à son plus haut depuis novembre 2014 quelques instants auparavant.
"Il ne faut pas oublier que l'Arabie saoudite n'a pas promis de déployer la totalité de ses 2 millions de barils quotidiens, et que même s'ils le voulaient il leur faudrait plusieurs mois pour produire à ce rythme", a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM.
Après la dernière réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Arabie saoudite avait évoqué une hausse de la production de un million de barils par jour pour l'Organisation et ses partenaires, dont la Russie.
Selon un communiqué du ministère russe de l'Energie publié mardi, le ministre Alexandre Novak et son homologue saoudien Khaled al-Faleh se sont entretenus au téléphone et ont réaffirmé un objectif d'un million de barils par jour de hausse.
Le marché s'inquiète d'un possible manque d'offre alors que la majorité des exportations libyennes sont interrompues et que les États-Unis ont durci le ton sur les sanctions qui pourraient être imposées aux importateurs de pétrole iranien à partir de novembre.
"Ces risques viennent s'ajouter à une industrie vénézuélienne en baisse constante tandis que des problèmes d'infrastructures empêchent le pétrole du sud des États-Unis et du Canada d'atteindre le marché international", ont noté les analystes de Morgan Stanley, qui préviennent que le marché "épuise ses capacités de production sans augmenter son niveau réel d'extraction".
(c) AFP