Les cours du pétrole solides sur fond de tension autour de l'Iran
Peu avant 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 79,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de la veille. Jeudi, il avait franchi un temps le plafond symbolique des 80 dollars pour la première fois depuis novembre 2014.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin cotait pour sa part 71,67 dollars, en hausse de 18 cents.
Même si le projet Pars Sud concerne surtout du gaz, l'avertissement de Total a frappé les esprits des opérateurs, devenus beaucoup plus prudents quant aux perspectives de développement de la production iranienne d'or noir dans ce contexte.
"Se retirer de ce projet signifie en substance +Il n'y a pas de solution en vue pour longtemps+", a insisté M. Schieldrop.
Les cours du pétrole en ont d'autant plus bénéficié que la question iranienne s'ajoute aux inquiétudes entourant la production du Venezuela, pays ruiné et isolé qui pourrait réélire dimanche son président Nicolas Maduro à sa tête - ce qui n'améliorerait pas l'optimisme pour les capacités de production vénézuelienne dans l'immédiat.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) poursuit de surcroît sa politique de limitation de la production, décidée fin 2016 avec dix autres producteurs pour soutenir des cours à l'époque beaucoup plus faibles.
"La demande en pétrole en Asie demeure vigoureuse et tant que la demande sera supérieure à l'offre, les lois basiques de l'économique continueront de soutenir les prix", a expliqué Naeem Aslam, analyste chez Think Markets, pour qui la tendance haussière des cours s'inscrit "dans le cadre général de la réduction d'approvisionnement de l'OPEP".
(c) AFP