Le pétrole au plus haut depuis un an à New York après les stocks US
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 1,31 dollar à 51,60 dollars sur son contrat pour livraison en novembre, un niveau qu'un cours de référence n'avait pas atteint à la clôture depuis juillet 2015.
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a pris 99 cents à 52,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), sans dépasser lui son plus haut niveau de clôture de l'année, atteint la semaine précédente à plus de 53 dollars.
Alors que les analystes tablaient sur une hausse hebdomadaire des réserves de brut, le département américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi un recul de plus de cinq millions de barils et accentué l'élan d'un marché déjà encouragé la veille au soir par des estimations semblables de la fédération American Petroleum Institute (API).
A l'exception d'un rebond la semaine précédente, ces stocks déclinent de façon continue depuis plus d'un mois et demi aux Etats-Unis, ce que les investisseurs commencent à percevoir comme une tendance lourde.
Ces chiffres "laissent croire à un rééquilibrage du marché mondial", expliquait Phil Flynn, de Price Futures Group, avant même que le DoE confirme les estimations de l'API. "Cela va bien finir par nettement réduire la surabondance de pétrole aux Etats-Unis et dans le monde."
- La Libye scrutée
Certains observateurs restent néanmoins prudents, car ils pointent que le déclin des réserves est plus dû à des importations en berne qu'à un recul de la production, d'ailleurs en petit rebond la semaine dernière, ce qui ne résout pas la situation mondiale.
Sur ce plan aussi, toutefois, "il y a de nouveaux signes encourageants quant au fait que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays extérieurs vont continuer à collaborer sur une baisse de leur production", a rapporté M. Flynn.
"Chaque jour, on a l'impression de patauger dans la semoule à subir le barrage quotidien de rhétorique de l'OPEP", a minimisé dans une note Matt Smith, de ClipperData, soulignant qu'il fallait "juxtaposer les propos du cartel avec ses actions".
De fait, différentes estimations ont fait état ces dernières semaines d'une production toujours élevée au sein des membres de l'OPEP.
Mercredi encore, "on dirait que la Libye continue à accélérer sa production avec le redémarrage du gisement de Waha", a écrit Tim Evans, de Citi.
Sujette à une complexe guerre civile, "la Libye fait toujours face à de grosses divisions politiques mais, pour le moment, l'attitude qui semble domine, c'est +les affaires sont les affaires+", a-t-il ironisé.
(c) AFP