Le pétrole finit en baisse, victime de prises de bénéfices et des incertitudes
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai a perdu 49 cents à 37,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a perdu 41 cents à 39,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Il s'agit de prises de bénéfices et d'incertitudes généralisées", a commenté James Williams, chez WTRG Economics.
Mais de nombreux analystes estimaient jeudi que cette réaction était exagérée, vu l'augmentation parallèle des stocks d'essence et de produits pétroliers.
M. Williams a noté pour sa part que les cours restaient suspendus à la réunion prévue le 17 avril entre pays producteurs, membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, deux mois après que l'Arabie Saoudite et la Russie se sont dites disposées à geler leur production alors que le marché croule sous les excédents.
"A ce stade tout mouvement de hausse (des cours) est exagéré, en attendant que cette réunion finisse et qu'il s'y passe vraiment quelque chose", a déclaré M. Williams.
"Vraiment il ne faut pas trop attendre de cette réunion (du 17 avril), tout ce qu'on peut espérer c'est qu'ils disent qu'ils ne vont pas augmenter la production", a souligné pour sa part M. Williams.
En outre toute décision éventuelle ne pourra s'imposer aux membres de l'OPEP que si l'OPEP se réunit, "donc il va falloir attendre début juin avant qu'il y ait quoi que ce soit de décisif", a-t-il ajouté.
Pour ce qui est des stocks pétroliers américains, Matt Smith, chez ClipperData, a souligné que le brut était moins abondant notamment à cause d'une baisse des importations, résultant surtout d'une anomalie: la semaine dernière il y avait du brouillard dans le chenal de Houston, ce qui a conduit les importations à chuter, et nous verrons probablement une nouvelle augmentation des stocks la semaine prochaine, comme c'est habituel à cette période de l'année, a-t-il dit.
Les experts de Commerzbank étaient un peu plus optimistes, notant que le raffinage a des chances de s'accélérer dans les semaines à venir, alors que la production de brut devrait continuer de baisser aux Etats-Unis.
(c) AFP