Le pétrole rectifie le tir à la baisse après son envolée de mercredi
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 38,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 85 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 77 cents à 36,98 dollars.
Les réserves commerciales de brut ont décliné de 4,9 millions de barils la semaine dernière pour atteindre 529,9 millions de barils aux États-Unis, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 2,85 millions de barils et que les estimations de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) avaient elles fait état mardi d'un reflux moindre de 4,3 millions de barils.
Un dollar faible et la chute des stocks américains a permis aux prix du pétrole de rebondir mercredi mais des prises de bénéfices et un déplacement de l'attention (des investisseurs) vers la réunion à Doha ce mois-ci ont provoqué un revirement, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
En outre, passé l'enthousiasme initial provoqué par le déclin des réserves de brut, David Hufton, analyste chez PVM, estimait que les autres données moins encourageantes du rapport, en particulier la hausse des stocks au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), et surtout celle des réserves d'essence et de produits distillés, risquaient de peser sur les prix dans les jours à venir.
Le marché est très volatil, continuant d'évoluer dans une borne étroite et cela ne devrait pas changer d'ici à la réunion de Doha du 17 avril, commentait de son côté Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Les rumeurs concernant un gel global de la production ou les signes avant-coureurs d'une diminution de l'excès d'offre sont immédiatement répercutés dans les prix mais de manière disproportionnée. De fait, une correction suit systématiquement, poursuivait M. Dembik.
(c) AFP