Le pétrole reprend son souffle après ses récentes performances
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 41,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril perdait 53 cents à 39,67 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après deux jours d'une spectaculaire progression encouragée par la dépréciation du dollar et l'annonce d'une réunion entre grands producteurs fin avril à Doha, lâchaient un peu de lest vendredi sur fond de prises de bénéfices.
Repassant au-dessus du seuil des 41 dollars à la faveur de ces catalyseurs, le prix du Brent a même atteint vendredi 42,54 dollars, un plus haut depuis début décembre, tandis que le WTI, qui s'échangeait au-dessus de 40 dollars, est monté le même jour jusqu'à 41,20 dollars, un maximum depuis début décembre également.
"Les prix du pétrole sont sur le point de clôturer en hausse" pour la quatrième semaine consécutive, "à moins que quelque chose de dramatique se produise à la fin des échanges américains", relevait tout de même Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
"Le Brent et le WTI poursuivent essentiellement leur processus de reprise sur fond d'espoirs grandissants que le marché pétrolier va se rééquilibrer de lui-même grâce à une forte demande et à un déclin de l'offre en raison du ralentissement notable de l'activité de forage aux États-Unis ces derniers mois et de la perspective d'un accord de gel de la production entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)", résumait M. Razaqzada.Les cours, qui rebondissent fortement après être tombés en début d'année au plus bas depuis 2003 face à la surabondance générale d'offre, ont obtenu un nouvel élan en milieu de semaine après l'annonce d'une réunion à la mi-avril entre une quinzaine de producteurs, membres de l'OPEP ou non, afin de discuter de la mise en oeuvre d'un accord de gel de la production.
"Un dollar plus faible a aussi soutenu le pétrole et les autres matières premières libellés dans la devise américaine", notait M. Razaqzada.
Au plus bas depuis plus d'un mois face à l'euro, le dollar se remettait légèrement vendredi, mais restait affaibli par la prudence manifestée en milieu de semaine par la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine.
Le billet vert restait en effet sous pression vendredi après avoir fortement baissé mercredi et jeudi dans le sillage de la décision de la Réserve fédérale américaine d'opter pour le statu quo et de ne pas relever ses taux directeurs en invoquant les "risques" posés par la situation économique mondiale.
Aussi, jugeait M. Razaqzada, même si les cours du Brent et du WTI sont susceptibles de connaître des replis à court terme, les perspectives pour les deux contrats pétroliers demeurent haussière à moyen terme d'un point de vue technique.
(c) AFP