Le pétrole poursuit son recul, le Brent repasse sous les 40 dollars
Une réunion entre les pays membres de l'OPEP et non membres comme la Russie pour décider d'un éventuel gel de la production n'aura probablement lieu qu'en avril, au lieu de mars, l'Iran n'étant pas prêt pour une telle mesure, a indiqué lundi le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak.
A 03H30 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril était en baisse de 23 cents à 36,95 dollars tandis que le baril de Brent pour livraison en mai baissait de 29 cents à 39,24 dollars.
Le Brent était repassé au-dessus des 40 dollars le baril pour la première fois de l'année la semaine passée.
"Je reste sceptique sur la possibilité de telles discussions sur l'offre et la probabilité d'une action est peu probable", a dit Bernard Aw, d'IG Markets Singapore.
Même si une telle réunion des pays producteurs se tient, elle portera sur un gel de la production plutôt que sur un objectif de réduction à long terme visant à réduire l'excès de l'offre, a relevé M. Aw.
"Je crains qu'en cas de blocage des discussions, s'il y a une réunion, les cours du pétrole retournent dans les tréfonds", a-t-il ajouté.Ces discussions, qui devaient initialement se tenir en Russie ce mois, sont désormais prévues à Doha, au Qatar, le mois prochain.
Par ailleurs, le ministre du Commerce de Singapour, S. Iswaran, a estimé mardi que les cours du baril se maintiendraient probablement dans une fourchette allant de 30 à 50 dollars le baril cette année en raison d'une offre surabondante, du ralentissement chinois et du redémarrage de centrales nucléaires au Japon.
Le marché attend également une série de statistiques américaines et l'issue de la réunion de la banque centrale américaine pour obtenir des indices sur la poursuite du mouvement de hausse de taux enclenché en décembre, ce qui profiterait au dollar.
(c) AFP