Le pétrole de nouveau orienté à la hausse après le rapport de l'AIE
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 33 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 71 cents à 38,55 dollars.
les cours du Brent et du WTI, après un accès de faiblesse jeudi, se sont repris dans le sillage de la publication vendredi du dernier rapport mensuel de l'AIE qui table sur une baisse de la production des pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 2016.
Le prix de la référence américaine du brut, le WTI, a même atteint vers 15H00 GMT 39,02 dollars, au plus haut depuis le 7 décembre 2015.
L'Agence note dans son rapport que les prix bas et la baisse des investissements ont clairement commencé à avoir un impact sur la production de pétrole dans les pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, à commencer par les États-Unis, où l'Agence s'attend à une baisse de la production de 530.000 barils par jours (b/j) cette année.
Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas, souligne aussi l'AIE, qui précise que fin 2016, le surplus d'offre devrait être ramené à 0,2 million de barils par jour (mbj), contre encore 1,9 mbj au premier trimestre, ce qui devrait permettre d'achever le rééquilibrage en 2017.Les prix du brut ont grimpé grâce au rapport haussier de l'Agence internationale de l'Énergie qui a suggéré qu'un plancher pourrait avoir été atteint pour le pétrole, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, même s'il précisait que l'institution était restée prudente en disant que le pire n'était pas forcément passé pour les marchés pétroliers.
Les cours bénéficiaient en outre de l'affaiblissement du dollar face à un euro propulsé par des commentaires de la Banque centrale européenne (BCE) laissant entendre que la baisse des taux annoncée le jour même ne se poursuivrait pas forcément dans l'immédiat.
Or, dans la mesure où les achats de matières premières sont libellés en dollars, tout affaiblissement du billet vert les rend moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises, ce qui a tendance à soutenir les cours.
Enfin, les investisseurs espéraient encore découvrir vendredi un nouveau recul du nombre de puits en activité aux États-Unis, dans des chiffres publiés par la société de services Baker Hughes.
Plusieurs analystes se montraient toutefois circonspects quant à une future baisse de la production américaine de brut, estimant que pour l'heure, les chiffres hebdomadaires du département américaine de l'Énergie (DoE) n'avaient témoigné que d'une hausse quasi constante des réserves américaines de pétrole.
Mais nous pensons qu'à partir du début de la saison des déplacements estivaux, nous devrions commencer à voir une forte baisse des stocks de brut car la demande d'essence, qui est déjà forte (actuellement) pour cette période de l'année, augmentera, expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
(c) AFP