Le pétrole hésite après les statistiques chinoises
Vers 14H20 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février cédait 3 cents à 29,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après une journée sans cotation en l'honneur de Martin Luther King.
Mais cette mauvaise performance était "un peu trompeuse", selon Bob Yawger, chez Mizuho Securities.
En effet, le marché New Yorkais était officiellement resté fermé lundi, mais les investisseurs avaient réagi dans les échanges électroniques à l'annonce de la levée des sanctions visant l'Iran, qui permettra à la République islamique d'augmenter encore une offre mondiale déjà surabondante. Du coup, la chute du marché de lundi n'est pas prise en compte dans le cours de référence qui reste celui de vendredi.
A la même heure, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, qui avait fortement baissé lundi, affichait quant à lui un rebond de 78 cents à 29,33 dollars le baril, réagissant aux statistiques chinoises.
Pékin a annoncé mardi que son produit intérieur brut (PIB) avait progressé en 2015 de 6,9%, sa plus faible performance depuis 1990 --et un net ralentissement par rapport à la croissance de 7,3% enregistrée en 2014.
Ce chiffre morose est conforme aux attentes des experts, et en fin de compte "c'est une mauvaise nouvelle de nature à faire baisser le marché, mais c'est parce qu'on suppose qu'il va y avoir des mesures de relance que le marché est disposé à monter", a expliqué Bob Yawger, chez Mizuho Securities.En même temps, "si ces attentes ne se matérialisent pas, alors je ne serais pas étonné que le marché recule encore", a-t-il ajouté.
Les experts de Commerzbank ont noté pour leur part que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tablait sur un reflux de 660.000 barils par jour de la production hors OPEP cette année.
L'Agence internationale de l'énergie table pour sa part sur une baisse de 600.000 barils par jour, "ce qui donnerait un peu d'espace au pétrole iranien vu que la demande mondiale en pétrole cette année devrait croître de 1,2 million de barils par jour cette année selon l'AIE", écrivaient les experts de Commerzbank.
(c) AFP