Le pétrole baisse en Asie sous l'effet de prises de bénéfices
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait 79 cents, à 44,43 dollars.
Les cours avaient fortement grimpé vendredi, achevant la semaine sur leur plus forte hausse hebdomadaire depuis des années à New York et Londres, face à l'atténuation des craintes pour la demande et l'économie mondiale.
D'après les analystes, ce rebond s'expliquait essentiellement par l'annonce que l'activité économique aux Etats-Unis avait solidement rebondi au deuxième trimestre, avec une progression du PIB revu fortement à la hausse, à 3,7%. Ces chiffres font espérer aux marchés une hausse de la demande chez le plus gros consommateur de brut du monde.
"Un PIB américain meilleur qu'attendu et la remontée des Bourses mondiales ont contribué à la remontée des cours", a commenté Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY.
Néanmoins, les fondamentaux restent les mêmes, une offre excessive couplée à une demande morose et certains analystes redoutent que les cours ne restent orientées à la baisse.
"Le marché revient à la réalité selon laquelle rien n'a vraiment changé sur le front de l'offre", a déclaré à l'agence financière Bloomberg News David Lennox, analyste chez Fat Prophets à Sydney. "Nous ne nous attendons pas à un changement du caractère volatil du marché mais nous nous attendons bien à ce que celui-ci reste orienté à la baisse plutôt qu'à la hausse".
Les inquiétudes sur l'économie chinoise demeurent et frappent particulièrement les cours de l'or noir, car le pays est le deuxième consommateur mondial de pétrole.
La production continue à être très élevée que ce soit au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui dépasse largement son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (bpj), ou aux Etats-Unis, qui produisent du pétrole de schiste.
Vendredi à la clôture, le WTI avait gagné 2,66 dollars à 45,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà pris près de quatre dollars la veille. En une semaine, il a gagné plus de 11%, soit sa plus forte progression depuis quatre ans et demi.
A Londres, le Brent a pris 2,49 dollars à 50,05 dollars, sur l'International Exchange (ICE). A quelque 10%, c'est sa plus importante hausse hebdomadaire depuis 2009.
(c) AFP