Le pétrole recule, lesté par la Grèce et l'Iran
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 61,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,18 dollar à 58,45 dollars.
Les cours du pétrole se trouvaient sous la double pression de la crise grecque, qui sape l'appétit pour les actifs jugés risqués, et des négociations sur le nucléaire iranien qui doivent normalement s'achever mardi.
L'escalade dans la crise grecque a généré une aversion pour le risque qui pèse sur les actifs risqués, comme le pétrole et les actions, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les marchés surveillaient également de très près les négociations entre l'Iran et les grandes puissances à Vienne qui pourraient se prolonger au-delà de la date officielle de fin des négociations fixée au 30 juin en raison de l'importance de l'enjeu, selon les grandes puissances.
Un accord doit garantir que le programme nucléaire iranien sera uniquement civil, en échange d'une levée des sanctions internationales.Même si les négociations ne vont certainement pas prendre fin à leur date butoir, un accord est toujours possible. Cela déclencherait une augmentation des exportations iraniennes, ce qui risque de faire dégringoler les prix, notait M. Hansen.
De leur côté, les analystes de JBC Energy considéraient qu'un accord entre l'Iran et les grandes puissances avait déjà été pris en compte par les marchés, et donc que leur réaction à la décision pourrait ne pas être aussi directe que cela.
A moyen terme, nous pensons que les attentes d'une augmentation de l'offre pourraient être déçues, nous comptons sur une hausse de 300.000 barils par jour (b/j) d'ici à 2016, contre les 500.000 à 800.000 b/j estimés par le marché, précisaient les experts de JBC Energy.Par ailleurs, des inquiétudes sur l'essoufflement de la Chine, deuxième économie mondiale et premier importateur d'or noir au monde, se faisaient plus pressantes ce lundi après une nouvelle réduction des taux d'intérêt de la banque centrale chinoise (PBOC) samedi.
Cet énième assouplissement monétaire, est officiellement destiné à stimuler une activité économique désespérément terne. Mais comme il s'agissait de la quatrième réduction des taux d'intérêt en l'espace de huit mois, l'effet psychologique s'est évanoui, soulignait Bernard Aw, stratégiste du courtier IG Asia.
(c) AFP