Une nouvelle hausse des stocks d'essence déprime le pétrole à New York
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, désormais contrat de référence, a perdu 74 cents à 60,27 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), se maintenant toutefois au-dessus du seuil des 60 dollars.
Stable à l'ouverture, le marché a un peu hésité après la publication des chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis sur les réserves du pays, avant de s'orienter résolument dans le rouge.
Même si ce déclin était conséquent, il a été éclipsé par une progression des réserves d'essence, a expliqué John Kilduff d'Again Capital.
Les stocks d'essence, qui avaient déjà nettement augmenté la semaine précédente, ont en effet progressé de 700.000 barils alors que les analystes s'attendaient à ce qu'ils restent stables.
A l'amorce de la saison des déplacements estivaux, on se concentre sur l'essence en cette époque de l'année, et les réserves sont vraiment abondantes, a insisté M. Kilduff. Manifestement, les raffineries sont en train de produire des quantités élevées d'essence, ce qui fait monter les réserves, malgré une demande solide.
Parmi les autres éléments négatifs du rapport du DoE, la production américaine de brut ne donne toujours pas de signe de déclin, et a même légèrement augmenté à quelque 9,6 millions de barils par jour (bpj).
Le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis ou au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est largement à l'origine de la chute des cours du pétrole à moins de 45 dollars le baril à New York en mars, leur plus bas niveau depuis six ans. Ils se sont depuis stabilisés autour de 60 dollars.
A l'international, l'actualité de la semaine ne laisse pas présager une baisse de l'offre, car le marché est sur des charbons ardents, à cause des négociations avec l'Iran sur (son programme) nucléaire, comme l'ont rappelé les experts de Commerzbank.
Le marathon diplomatique international pour un accord avec la République islamique, qui garantirait qu'elle ne se dote pas de l'arme nucléaire, est entré dans sa dernière ligne droite, avant l'expiration dimanche du délai pour la conclusion de ce texte. Les courtiers craignent qu'un succès conduise l'Iran, membre de l'Opep, à inonder le marché international d'or noir.
(c) AFP