Les cours du pétrole sans direction en Asie
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait trois cents, à 60,24 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance s'appréciait de 14 cents, à 63,63 dollars.
Le département américain de l'Energie (DoE) a fait état mercredi d'une baisse des réserves de brut de cinq millions de barils la semaine dernière, alors que les analystes interrogés par Bloomberg News n'attendant qu'un déclin de deux millions.
Le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis ou au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est largement à l'origine de la chute des cours du pétrole à moins de 45 dollars le baril à New York en mars, leur plus bas niveau depuis six ans. Ils se sont depuis stabilisés autour de 60 dollars.
Sur le plan géopolitique, le marathon diplomatique international pour un accord avec l'Iran, gros producteur de pétrole, est entré dans sa dernière ligne droite, avant l'expiration dimanche du délai pour la conclusion de ce texte.
Le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, le Royaume-Uni, Russie et Allemagne) tente d'achever ces jours-ci 20 mois de discussions intensives avec la République islamique pour un accord garantissant qu'elle ne se dotera pas de l'arme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales.
Les courtiers s'attendent à une prolongation des négociations au-delà du 30 juin compte tenu des points de désaccord restant à régler, selon Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY.
L'Iran est encore aujourd'hui le cinquième plus gros producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en dépit des sanctions, avec une production de 2,81 millions de barils par jour en moyenne en 2014 (contre 4 mbj en 2008), et des exportations d'environ 1,1 mbj.
Téhéran a indiqué qu'il pourrait doubler ses exportations de pétrole dans les six mois suivant un accord, à plus de deux millions de barils par jour. Dans un marché déjà plombé par la surabondance de l'offre, une augmentation des exportations iraniennes serait de nature à lester les cours.
Le géant anglo-néerlandais Shell est devenu mercredi le premier groupe pétrolier à annoncer qu'il menait des discussions avec l'Iran à propos d'éventuels investissements dans le pays, au cas où un accord sur le nucléaire mènerait à une levée des sanctions internationales.
Mercredi, le cours du baril de light sweet crude avait perdu 74 cents à 60,27 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait terminé à 63,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 96 cents.
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(c) AFP