Le pétrole perd du terrain, lesté par une hausse des stocks américains d'essence
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 63,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 80 cents à 60,21 dollars.
Selon le Département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 19 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 4,9 millions de barils à 463 millions, soit leur huitième baisse hebdomadaire d'affilée, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg n'attendaient qu'un déclin de deux millions.
L'association professionnelle API avait fourni mardi soir une estimation plus proche des chiffres officiels, avec un recul évalué à 3,2 millions de barils.
Une diminution des réserves américaines de brut est souvent bien accueillie dans un marché plombé par la surabondance d'offre mondiale, car cela témoigne généralement de la bonne santé de la demande américaine.
Mais les cours du pétrole ont montré des signes de faiblesse juste après la sortie du rapport du DoE. Selon plusieurs analystes, les opérateurs de marché avaient choisi de se concentrer sur les niveaux des réserves d'essence et la production américaine.Or, en pleine saison des grands déplacements automobiles, au pic de la demande de carburant, les réserves d'essence ont augmenté de 700.000 barils, alors que les analystes s'attendaient à ce qu'elles restent stables.
Cela ne témoigne pas d'une saison des grands déplacements automobiles robuste, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
De plus, la production américaine, très surveillée par les analystes, ne donne toujours pas de signe de déclin avec une hausse de 15.000 barils par jour à 9,60 millions de barils par jour.Pour Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, tant que tout déclin des réserves de brut est contrebalancé par une petite hausse de la production américaine, les prix du pétrole continueront de s'échanger dans une fourchette étroite.
(c) AFP