Le pétrole progresse après un repli inattendu des stocks américains de brut
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 68,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 62 cents par rapport à la clôture de mardi. Le prix du baril de Brent a atteint mercredi vers 14H30 GMT 69,63 dollars, son niveau le plus élevé en cinq mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 72 cents à 61,12 dollars, atteignant même vers 14H30 GMT 62,58 dollars, un sommet en cinq mois.
Le brut a repris son rebond, après avoir connu un accès de faiblesse mi-mars, observait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les cours profitaient notamment d'une baisse du billet vert, un mouvement qui rend plus attrayants car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, il semble que lArabie saoudite, le plus gros exportateur de pétrole au monde, a relevé les prix pour ses clients en Europe et en Amérique du nord. De toute évidence, la demande de pétrole dans ces régions a été plus forte qu'escompté, relevait M. Razaqzada.
La hausse des cours était de plus accentuée par l'annonce d'une baisse inattendue des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 1er mai, selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi.Les réserves de brut ont ainsi enregistré leur premier déclin en quatre mois, reculant de 3,9 millions de barils alors que les analystes s'attendaient en moyenne à une hausse de 1,5 million de barils.
La hausse continue des réserves américaines de brut ces dernières semaines avaient menacé de faire dérailler le train de la reprise des cours (qui progressent depuis mi-mars, NDLR) mais la nouvelle d'un début de repli montre que les récents bas prix ont enfin eu un impact sur les producteurs américains, les poussant à réduire leur offre, commentait Josh Mahony, analyste chez IG.
De leur côté, les stocks d'essence ont augmenté moins que prévu, progressant de 400.000 barils, alors que les experts prévoyaient une avancée d'un million.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont en revanche enregistré une hausse de 1,5 million de barils, alors que les analystes les attendaient stables.
(c) AFP