Le pétrole monte à New York, après une baisse des réserves aux USA
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a gagné 53 cents à 60,93 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus haut niveau de clôture depuis début décembre.
Les cours, qui avaient gagné plus de deux dollars en début de séance, ont cependant nettement ralenti après l'annonce par le département américain de l'Energie (DoE) de la première baisse hebdomadaire des réserves de brut depuis quatre mois aux Etats-Unis, pourtant de bon augure quant à une réduction de l'offre.
On a misé sur la rumeur et vendu quand elle est devenue un fait, a expliqué Matt Smith, chez Schneider Electric. Hier, l'American Petroleum Institute (API, fédération du secteur) avait déjà annoncé qu'il y aurait une baisse.
En reculant de 3,9 millions de barils, les stocks de brut ont néanmoins donné un signal positif, car ils interrompent seize semaines de hausse continue, au cours desquelles ils ont augmenté de plus de cent millions de barils et régulièrement atteint leur plus haut niveau depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE.
Les cours du WTI ont flambé de 50% après être tombés au plus bas à la mi-mars, et ceux du Brent (coté à Londres) ont pris 30% pendant la même période, donc ce n'est pas étonnant que ce rebond perde un peu de souffle, a nuancé M. Smith.
De plus, ce qui semble insatisfaisant dans les chiffres du DoE, (...) c'est qu'il y a une forte baisse des importations, expliquant largement le déclin des réserves, mais que le niveau de la production n'est pas aussi encourageant qu'attendu, a-t-il ajouté.En effet, la production, que plusieurs observateurs espèrent voir nettement baisser à la suite du déclin persistant du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, n'a enregistré qu'un repli marginal de quelques milliers de barils par jour et reste nettement au-dessus de 9,3 millions de bpj.
Parmi les autres facteurs de soutien du marché, le dollar, en net repli depuis la mi-avril, s'affaiblit encore nettement mercredi, ce qui rend plus attirant les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine.
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(c) AFP