Le pétrole reste plombé par l'excédent d'offre sur les marchés
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,72 dollar à 49,27 dollars.
Malgré de modestes signes de reprise de la demande mondiale, la hausse des stocks de brut américain continue de peser sur le moral des marchés, d'après Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Selon les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE), les stocks américains de pétrole brut ont augmenté de plus de huit millions de barils la semaine dernière, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés ont respectivement décliné de 3,1 millions et 1,8 million.
Les signes encourageants de la bonne santé économique américaine et la chute des prix du pétrole ont stimulé la demande à un moment où l'on s'attend à un ralentissement de la croissance de la production de brut américaine, notaient les analystes du courtier PVM. Mais le gonflement des stocks du terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud des Etats-Unis), qui ont augmenté de 2,4 millions de barils la semaine dernière et de 17 millions de barils depuis le début de l'année, selon Petromatrix, lestaient fortement les cours du WTI jeudi.
Depuis plusieurs semaines, les experts s'inquiètent du niveau élevé des réserves de Cushing, qui servent de référence au pétrole échangé à New York.
Le marché craint qu'en raison du gonflement des stocks, la capacité de stockage arrive à son maximum, notait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.
Ces inquiétudes peaient principalement sur les cours du WTI dont le baril s'échangeait autour de 12 dollars de moins que le Brent, même si, selon M. Kjus, la réaction des marché pourrait être exagérée.