Le pétrole se replie à New York, après des propos intransigeants de l'Opep
Vers 14h10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 1,00 dollar à 56,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La semaine dernière, les cours du brut avaient fortement fluctué, enregistrant notamment vendredi un rebond de plus de deux dollars après avoir chuté la veille à des niveaux de clôture sans précédent depuis début mai 2009.
Le rebond de vendredi était surtout technique, le marché obtenant un peu de soutien avec l'expiration du contrat pour livraison en janvier, a expliqué Phil Flynn de Price Futures Group.
Mais aujourd'hui, on dirait que ça se tasse un peu, ce qui pourrait être lié à des propos venus de l'Opep, a-t-il ajouté. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi a redit que (son pays) maintiendrait sa production à son niveau actuel.
Ali al-Nouaïmi a prévenu, en marge d'un forum arabe sur l'énergie à Abou Dhabi, que Ryad ne serait pas influencée par une éventuelle réduction de la production par des pays hors de l'Opep.S'ils décident de réduire leur production, ils seront les bienvenus. (...) L'Arabie saoudite ne va certainement pas réduire la sienne, a-t-il dit.
Lors de sa dernière réunion en novembre l'Opep a opéré un changement de stratégie en ne réduisant pas son plafond de production, maintenu à 30 millions de barils par jour (mbj) et en décidant de laisser les prix se stabiliser d'eux-même sans l'intervention du cartel.
La nouvelle politique de l'Opep est une stratégie de long terme selon des analystes, ce qui a été d'ailleurs confirmé par le ministre irakien du Pétrole, Abdel Abdelmahdi, dimanche. Nous devons attendre et voir les réactions du marché et des autres pays, a-t-il dit, évoquant une stabilisation des prix à 60 dollars le baril.
Nous avons besoin de six mois pour évaluer le marché et même si rien ne se passe lorsque nous nous rencontrons dans six mois, nous ne changerons pas notre position, a renchéri le ministre émirati de l'Energie, Suhail al-Mazrouei.
Hors de l'Opep, la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a, elle, assuré qu'en ce moment, le prix du pétrole ne nous inquiète pas.