Rosneft annonce renoncer au rachat de la division de courtage pétrolier de Morgan Stanley
La transaction, annoncée en décembre 2013, portait sur un réseau international d'accords de stockage de pétrole dans des terminaux, des inventaires, des accords d'achat et vente de pétrole physique, des parts dans des entreprises et des contrats de transport de fret, avait alors expliqué Morgan Stanley.
La vente de cette division, dont le montant n'avait pas été rendu public, n'a pas pu se faire en raison de l'impossibilité objective de finaliser la transaction résultant du refus des autorisations des régulateurs, a expliqué Rosneft dans un communiqué.
Les deux parties regrettent cette annulation et continuent de coopérer dans d'autres sphères, a ajouté le géant pétrolier.
Avec cet accord, Rosneft devait notamment hériter d'une part de 49% dans Heidmar Holdings LLC, qui gère des pétroliers. Une centaine de cadres des salles de marchés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, Singapour, soit un tiers du personnel des salles de marchés de matières premières de Morgan Stanley, devaient être transférés chez le groupe russe.
Rosneft, numéro un mondial parmi les groupes cotés en Bourse par les volumes produits, est dirigé par un proche de Vladimir Poutine, Igor Setchine. Il a été inclus pendant l'été dans la liste des entités russes sanctionnées par Washington puis en septembre par l'Union européenne pour le rôle de Moscou dans la crise ukrainienne.Rosneft a longtemps affirmé que les sanctions n'affecteraient pas sa coopération avec ses principaux partenaires, le britannique BP qui détient près de 20% de son capital et l'américain ExxonMobil. Mais le second a fini par se retirer au printemps de travaux d'exploration que les deux partenaires venaient de lancer en mer de Kara.
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