Le pétrole poursuit sa dégringolade en Asie, le WTI à 62,65 USD
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 40 cents, à 62,65 dollars, le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédant 35 cents à 65,84 dollars.
Les cours du brut avaient encore dévissé lundi après de nouveaux indicateurs confirmant le ralentissement économique de la Chine.
Le géant asiatique, le pays le plus gourmand en brut de la planète après les Etats-Unis, a en effet enregistré une chute surprise de ses importations et un fort ralentissement de ses exportations confirmant son essoufflement.
En chute libre depuis leur pic de juin, les prix du pétrole souffrent de la faible activité économique mondiale et de prévisions d'une offre très abondante en brut l'an prochain dans un marché déjà bien approvisionné.
Une période prolongée pendant laquelle les prix du pétrole sont bas devrait être positive pour l'économie mondiale dans son ensemble, y compris pour les pays émergents emmenés par la Chine et l'Inde, relevait le cabinet d'études Capital Economics dans une note.Toutefois (les prix bas du pétrole) peuvent aussi aggraver les inquiétudes quant à leur impact sur les plus gros perdants, y compris les économies importantes au plan géopolitique comme la Russie, et sur le secteur pétrolier lui-même, a-t-il ajouté.
Or les cours devraient connaître de nouvelles pressions à la baisse en 2015 sous l'effet d'une augmentation de la production mondiale de pétrole, le possible retour des exportations iraniennes actuellement limitées par des sanctions internationales sur son programme nucléaire, et le renforcement du dollar.
Les analystes Adam Longson et Elizabeth Volynsky, de Morgan Stanley, ont revu en très nette baisse --d'environ 30%-- leurs prévisions de prix pour le brut en 2015, de 98 dollars à 70 dollars pour le Brent londonien.
Le marché espérait une réduction des prévisions de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) mais ces derniers n'ont pas réussi à se mettre d'accord lors de leur dernière réunion fin novembre sur une réduction du plafond de production (30 millions de barils par jour).
Le pétrole souffre en outre de l'appétit des investisseurs pour le dollar US, un actif courtisé en période d'incertitude. Or le renforcement du billet vert a tendance à rendre moins attractifs les achats de brut libellé en monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Lundi, le WTI avait chuté de 2,79 dollars et s'est établi à 63,05 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un plus bas en clôture depuis le 29 juillet 2009, lorsqu'il avait fini à 62,90 dollars.
A Londres, le Brent coté sur l'Intercontinental Exchange (ICE) avait terminé sur un plongeon de 2,88 dollars, à 66,19 dollars. C'est son seuil le plus bas en clôture depuis le 28 septembre 2009, où il avait fini à 65,88 dollars.