Le pétrole cherche une direction, le marché digère les stocks US
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 107,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 48 cents, à 93,19 dollars, après être tombé à 92,81 dollars, son niveau le plus faible en cinq semaines.Selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE), les stocks de pétrole brut ont reculé de 2,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 3 janvier.
C'est quatre fois plus que ce que prévoyaient les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, qui tablaient sur une baisse moyenne de 600.000 barils.
Cependant, c'est bien moins que les chiffres de (la fédération professionnelle) API, d'où la réaction négative du WTI, estimait Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.En effet, l'API, qui publie ses propres statistiques le mardi soir, avait fait état d'une chute des stocks de brut de 7,3 millions de barils.
Par ailleurs, les chiffres du DoE publiés mercredi montrent un bond des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 5,8 millions de barils, alors que les analystes pronostiquaient une hausse de 1,5 million de barils seulement.
Et les stocks d'essence ont enregistré un bond de 6,2 millions de barils, soit trois fois plus que ce que prévoyaient les experts (+2 millions de barils).
De nouveaux rebondissements dans la crise pétrolière en Libye attiraient par ailleurs l'attention des investisseurs, apportant du soutien au prix du Brent.
Ainsi, les partisans d'un système fédéral en Libye, qui manifestent depuis plusieurs mois en bloquant les principaux terminaux pétroliers de l'Est du pays, ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi leur intention de commercialiser le brut eux-mêmes, en dehors de tout contrôle de l'État.
La production et l'exportation de brut en Libye sont fortement perturbées depuis juillet, en raison de divers mouvements de grèves et de protestations. La production de brut était ainsi tombée à 250.000 barils par jour (b/j) ces dernières semaines, contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.
La production a toutefois grimpé ces derniers jours, jusqu'à atteindre 546.000 b/j mardi, après la reprise dimanche de la production dans le champ pétrolier al-Charara, dans le sud du pays, d'une capacité de 330.000 b/j, selon les chiffres communiqués mercredi par la Compagnie nationale de pétrole (NOC).