Le pétrole bondit, tiré par les raffineries américaines et l'optimisme sur la crise de la dette
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 2,73%, pour clôturer à 76,96 dollars.
Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), avec échéance en juin, a lui pris 2,78%, à 72,83 dollars.
"Les raffineries du Golfe du Mexique sont même à 97%, ce qui est très élevé, surtout à cette période de l'année", a commenté l'analyste. Le pic de demande d'essence n'est, en effet, censé intervenir qu'à partir de fin mai traditionnellement aux États-Unis. "Donc ça signifie que la demande de brute est bonne."
Phil Flynn, de Price Futures Group, a lui relevé la nouvelle contraction des stocks d'essence, qui sont désormais à leur plus bas niveau depuis neuf ans pour cette période de l'année, ce qui favorise des prix fermes.
Le marché a aussi profité de déclarations jugées positives dans le dossier du plafond de la dette des États-Unis, dont le relèvement est soumis à un accord politique.
Mercredi, le président Joe Biden s'est dit "confiant" dans la résolution de la crise, affirmant que les responsables républicains au Congrès "étaient d'accord pour éviter un défaut de paiement" des États-Unis.
"Ca a fait bouger tous les marchés, dont c'est un facteur" qui explique la hausse des cours du brut, selon Stephen Schork.
Autre élément stimulant les prix du brut, la situation dans la province d'Alberta, au Canada, où plus de vingt feux étaient encore considérés comme non circonscrits mercredi, dont certains dans l'est, où se trouvent l'essentiel des gisements de sables bitumineux.
Ce mélange de sable, d'eau, d'argile et d'une forme de pétrole semi-solide appelé bitume, constitue l'essentiel des réserves en pétrole du Canada.
Selon le cabinet Rystad, les incendies ont déjà entraîné des fermetures de sites qui privent les marché d'environ 240.000 barils par jour. Mais ce sont près de 2,7 millions de barils par jour qui sont menacés, selon Rystad.
"C'est en train de tourner au désastre", selon Phil Flynn.
(c) AFP