Les demandes américaine et chinoise pèsent sur le brut
Vers 11h35, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,16%, à 74,79 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en juin, abandonnait 0,24%, à 70,68 dollars.
"Les craintes de récession mondiale dans le contexte de la crise bancaire actuelle aux États-Unis et l'affaiblissement des signaux de croissance dans plusieurs régions du monde continuent" de peser sur les cours, commentent les analystes d'Energi Danmark.
La situation des banques régionales américaines reste préoccupante après les récentes turbulences, et le pays est toujours enlisé dans une crise politique sur la dette, faute d'accord entre Joe Biden et l'opposition républicaine pour relever le plafond de la dette et éviter un défaut de paiement des États-Unis.
Mais la situation de la demande mondiale dépend surtout de la Chine, premier pays importateur de brut au monde.
"Le géant asiatique est le porte-drapeau de la demande de pétrole, la consommation du pays ayant atteint le niveau record de 16 millions de barils par jour en mars", explique Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
La reprise économique du pays, dont dépend la reprise de la demande, reste cependant saccadée, une série de récents indicateurs économiques décevants ayant refroidi le marché.
Sur le front de l'offre, PVM Energy note que la production russe reste "résistante", les exportations de pétrole russe ayant atteint un niveau record de 8,3 millions de barils par jour selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Le pays n'a donc pour l'instant pas mis à exécution sa menace de réduire sa production de 500.000 barils par jour.
D'autres membres de l'OPEP+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) avaient annoncé début avril des réductions volontaires de leur production dès mai, jusqu'à la fin de l'année.
Ces réductions intervenant alors que "la demande augmente pendant l'été dans l'hémisphère nord", le marché devrait donc se resserrer, affirment les analystes d'UBS.
Les investisseurs attendent également la publication de l'état des stocks commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 12 mai.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient grimpé de près de 3,7 millions de barils la semaine dernière, et que ceux d'essence avaient diminué de près de 2,5 millions de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.
Les analystes tablent pour leur part sur une baisse de 2 millions de barils des réserves commerciales de brut, mais aussi de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP