Le pétrole chute en attendant les stocks américains, le gaz sous les 50 euros
Quant au gaz européen, il a conclu sous la barre des 50 euros, profitant du niveau confortable des stocks de l'UE.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 2,95% à 80,60 dollars.
"On attend les chiffres des stocks américains jeudi matin" qui seront publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) avec un jour de retard à cause de l'observation d'un jour férié lundi aux États-Unis, a indiqué Robert Yawger de Mizuho USA.
"Il est très probable qu'on ait encore un gonflement des stocks. Je m'attends à une augmentation des réserves de 3 millions de baril", a jugé l'analyste.
La semaine dernière, les stocks commerciaux de brut américains avaient grimpé de plus de 16 millions de barils, explosant les prévisions des experts.
"On nage dans le pétrole et on n'en a pas vraiment tant besoin", a résumé M. Yawger pour expliquer le recul des cours.
En outre, la publication des minutes de la dernière réunion monétaire de la Banque centrale américaine montre que "le Comité monétaire maintient une posture stricte face à l'inflation" et que "d'autres hausses de taux pointent à l'horizon", a noté Kathy Bostjancic, économiste en chef pour Nationwide.
Or, une nouvelle hausse des taux pèserait sur "les perspectives de croissance des États-Unis et, dans une certaine mesure, celles du reste du monde", a rappelé Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Le TTF a dévissé de plus de 85% depuis son dernier pic en août, et d'environ 35% depuis le début de l'année.
Les inquiétudes autour d'un manque de gaz en Europe pour l'hiver en raison des baisses d'approvisionnement venant de Russie se sont largement dissipées.
"En effet, la fin de l'hiver n'est plus qu'à quelques semaines et les installations de stockage de gaz en Europe sont encore remplies à 64%", explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, contre un peu moins de 40% et 30% les deux dernières années à la mi-février.
S'il reste toujours possible que le mois de mars soit exceptionnellement froid et que les particuliers continuent de chauffer leurs habitations jusqu'en avril, il reste "fort probable que la phase de remplissage de l'hiver prochain commence au niveau confortable de plus de 50%", poursuit l'analyste.