Le pétrole grimpe encore, tiré par l'Iran et le Venezuela
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 80,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, était en hausse de 4 cents à 72,28 dollars une heure après son ouverture. Il avait touché 72,72 dollars vers 08H20 GMT, son plus haut niveau depuis novembre 2014.
L'Iran restait notamment dans la ligne de mire de l'administration du président américain Donald Trump, dont le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a promis les sanctions "les plus fortes de l'Histoire" pour que Téhéran se plie à une liste de douze exigences draconiennes.
"Au vu de ces menaces de sanctions américaines, de nouvelles entreprises risquent d'annoncer leur départ d'Iran", ont jugé les analystes de Commerzbank, imitant la compagnie française Total qui a déjà prévenu qu'elle quitterait un grand projet gazier dans le pays à moins d'obtenir une dérogation de la part des autorités américaines.
In fine, la capacité de production et d'exportation pétrolière de l'Iran risque d'être affaiblie, une perspective qui constitue un facteur de soutien aux cours.
Autre élément faisant penser à une raréfaction de l'offre et soutenant les prix, la situation au Venezuela suscitait l'attention après la réélection du président socialiste Nicolas Maduro qui pourrait renforcer l'isolement international du pays.
"Le résultat de l'élection a été condamné de par le monde, les États-Unis ont dénoncé un simulacre d'élections et promis davantage de sanctions économiques et diplomatiques", a souligné Tamas Varga, analyste pour PVM.
Selon lui, la production du pays pourrait encore diminuer de 500.000 barils par jour d'ici à la fin de l'année et tomber ainsi sous la barre du million de barils par jour.
(c) AFP