A l'approche de l'ouragan Harvey, le pétrole termine en hausse à New York
Le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre, la référence américaine, a pris 44 cents et a clôturé à 47,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il avait nettement baissé jeudi, les investisseurs anticipant, à l'approche de l'ouragan, une baisse de la demande de brut par les raffineries.
"Il y a beaucoup de questions sur les conséquences que tout cela aura sur les importations et les exportations depuis la région de Houston", a estimé Mike Lynch de SEER en soulignant qu'il était difficile de prévoir avec certitude la trajectoire de l'ouragan, la quantité de précipitations ou le nombre de jours pendant lesquels certaines raffineries pourraient restées fermées.
"L'impact de la tempête sera plus évidente sur les produits raffinés que sur le marché du brut", a avancé David Martin de JPMorgan.
Ainsi, "l'évacuation du personnel de certaines plateformes situées dans le Golfe du Mexique a déjà réduit la production de brut" mais "le redémarrage de l'activité devrait se faire dans les jours suivant le passage de l'ouragan", a-t-il estimé.
Selon un relevé des autorités américaines effectué à la mi-journée, environ 22% de la capacité de production de brut dans le Golfe du Mexique était suspendue, ce qui correspond à 377.117 barils par jour.
"Il ne faut pas oublier que la production américaine de brut est de 9,5 millions de barils par jour", a souligné Gene McGillian de Tradition Energy.
Ses conséquences directes sur les raffineries pourraient aussi être importantes et les prix de l'essence ont déjà grimpé.
Le marché ne s'affole toutefois pas pour l'instant car les stocks de brut et de produits raffinés sont actuellement à un niveau élevé aux Etats-Unis et que la demande pour l'essence devait de toute façon probablement baisser en cette fin de période des grands déplacements en voiture, a avancé Gene McGillian.
(c) AFP