Carburants: la filière du GPL veut plus de soutien public
"L'Etat a fait tout ce qu'il pouvait en matière réglementaire. La seule chose qui manque, c'est qu'il dise que le GPL existe. On est aujourd'hui plus sur un problème de parole publique que d'incitation fiscale ou réglementaire", a déclaré Joël Pedessac, directeur général du CFBP, lors d'une conférence de presse.
"Il manque une offre un peu +pushy+ (incitative, NDLR) du côté automobile. Les constructeurs ont besoin de visibilité pour faire des choix technologiques et commerciaux", a-t-il ajouté, estimant aussi qu'il serait "quand même bien" d'avoir "une toute petite aide", à l'instar de celle qui existe pour la voiture électrique.
Leur prix de vente est inférieur à celui des véhicules diesel, mais supérieur ou égal aux voitures essence, selon le CFBP. Il souligne aussi que le GPL, énergie fossile issue à 30% des activités de raffinage et à 70% de l'extraction gazière, émet moins de CO2, de particules fines et d'oxydes d'azote (NOx) que ces deux carburants.
Pourtant, a déploré M. Pedessac, le marché français reste sous-développé par rapport à d'autres pays européens: l'Hexagone compte actuellement 210.000 véhicules GPL (environ 0,5% du parc automobile), et les ventes ont chuté depuis la suppression d'un bonus de 2.000 euros après 2010, passant de 75.000 unités à moins de 500 l'an dernier.
Le marché européen (7,8 millions de véhicules GPL) a lui enregistré une croissance de 30% sur les cinq dernières années, notamment en Italie où 100.000 unités ont été écoulées l'an dernier, a détaillé le CFBP.
L'association professionnelle voit de nouveaux leviers de croissance dans les nouvelles restrictions de circulation et l'augmentation programmée de la fiscalité sur le diesel, le réseau de distribution (1.750 stations-services à travers le pays, plus d'une sur sept) étant suffisant pour approvisionner jusqu'à un million de véhicules.
(c) AFP