Le pétrole hésite à New York après une longue chute
Vers 13H25 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, perdait cinq cents à 45,29 dollars sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir ouvert dans le vert.
"Le marché du pétrole a été mis à rude épreuve lors des quatre précédentes séances", a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities, avançant que certains investisseurs soldaient des paris à la baisse.
Sur le premier plan, les investisseurs craignent que l'OPEP, qui avait contribué à une brève embellie des cours en annonçant fin septembre un projet d'accord, ne parvienne pas à concrétiser ce texte lors de son sommet du 30 novembre.
Certes, dans les derniers développements en date, l'Arabie saoudite, acteur dominant du cartel, "a relevé ses prix vers ses clients asiatiques et cela peut être perçu comme une manière de témoigner de son engagement à parvenir à une baisse de la production", des tarifs plus élevés supposant une offre moindre, a rapporté M. Yawger. "Je pense que cela apporte un petit soutien aux cours."
Quant à l'offre américaine, l'annonce mercredi par le département de l'Energie (DoE) d'un bond de presque 15 millions de barils des stocks de brut, soit un mouvement sans précédent depuis 1982, a encore plus plombé le marché, désormais largement revenu au niveau où il se trouvait avant l'annonce de l'accord de l'OPEP.
Qui plus est, même si l'essor des cours en octobre est désormais effacé, "cela a duré assez longtemps pour que de nombreux producteurs américains de pétrole de schiste fassent en sorte d'accélérer leur production lors des prochains mois", dans l'idée d'une rentabilité accrue, ont écrit les experts de Commerzbank.
(c) AFP