Le pétrole baisse, repris par des inquiétudes sur l'offre
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin, qui avait pris quelque sept dollars lors des trois précédentes semaines, s'est replié de 1,09 dollar à 42,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a reculé de 63 cents à 44,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
C'est lors des dernières heures de séance que les cours se sont plus nettement orientés en baisse, comme certains investisseurs semblaient se décider à prendre leurs bénéfices après une forte hausse vendredi et, plus largement, trois semaines consécutives d'avancée.
Les cours se sont mis à baisser quand Genscape, un cabinet privé d'analyses, a annoncé une hausse des réserves de brut à Cushing, dans l'Oklahoma, a mis en avant M. Flynn.
Les réserves américains de brut, sur lesquelles le gouvernement américain publiera mercredi ses chiffres hebdomadaires, restent très surveillées dans le contexte de surabondance mondiale persistante, et le terminal de Cushing est particulièrement stratégique, puisqu'il sert de base aux prix du WTI.
Néanmoins, dans l'ensemble, c'est un marché optimiste et je pense que l'on vise désormais les 50 dollars, a assuré Carl Larry, de Frost & Sullivan.
- Annonces saoudiennes
Le récent rebond du marché pétrolier, qui était tombé en février au plus bas depuis 2003, est d'autant plus impressionnant qu'il a eu lieu en dépit de l'échec à la mi-avril de négociations entre grands producteurs, dont la plupart des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), face à la surabondance générale.
Toutefois, ces propos n'ont pas vraiment eu d'effet à court terme sur les cours, a souligné M. Flynn. Ils semblaient avoir une portée plutôt globale.
L'attitude de l'Arabie saoudite reste très surveillée, vu son poids sur le marché pétrolier et son influence au sein de l'Opep, et c'est à son intransigeance face à l'Iran, grand rival régional de Ryad au sein du cartel, qu'a largement été attribué l'échec des négociations de mi-avril, au moment où Téhéran fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions.
(c) AFP