Le pétrole baisse, lesté par des prises de bénéfices
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 45,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 35 cents à 43,83 dollars.
"Les cours du brut sont redescendus de leurs sommets de l'année quand des spéculations sur une nouvelle réunion des producteurs en mai et la hausse moins forte que prévu des stocks américains de brut ont cédé la place à des prises de bénéfices" alors que suite à l'échec de Doha, une nouvelle réunion avant celle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en juin "n'a pas de sens", observait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le prix du Brent est monté jeudi vers 05H55 GMT à 46,13 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin novembre, et celui du WTI vers 06H00 GMT à 44,48 dollars, au plus haut depuis le 10 novembre.
L'idée que les fondamentaux du marché du pétrole se renforcent (en particulier d'une réduction du fort surplus de l'offre par rapport à la demande) s'était "propagée mercredi suite à la publication d'une hausse moins forte qu'attendu des stocks américains de brut et d'une légère baisse de la production de pétrole des États-Unis", observaient Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a en effet annoncé mercredi que les réserves commerciales de brut avaient augmenté de 2,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 avril, soit moins que ne l'estimaient les experts interrogés par l'agence Bloomberg News, qui tablaient sur une hausse de 3 millions de barils, et la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui voyait une progression de 3,1 millions de barils.Et surtout, selon les données du DoE, la production américaine de brut a de nouveau baissé, de 24.000 barils par jour à 8,95 millions de barils par jour, "ce qui constitue la 12e baisse sur les 13 dernières semaines, et le niveau de production le plus faible en 18 mois", relevaient les analystes de Commerzbank.
"La baisse de la production américaine de pétrole est l'assurance que la surabondance de l'offre va diminuer de façon notable au second semestre et que le marché du pétrole sera plus équilibré d'ici à l'année prochaine au plus tard", estimaient les experts de Commerzbank.
Les cours de l'or noir avaient connu de fortes turbulences en début de semaine. Les échanges avaient débuté lundi sur un trou d'air, les prix souffrant de l'absence d'accord à Doha au cours du weekend sur un gel de la production d'un certain nombre de grands producteurs mondiaux, avant de se reprendre mardi du fait d'une grève des employés du secteur du pétrole au Koweït.
Avant la publication des stocks américains de brut, les cours du Brent et du WTI s'étaient de nouveau retrouvés sous pression mercredi suite à la fin du mouvement social au Koweït.
(c) AFP