Le pétrole ouvre en hausse, profitant de l'optimisme de l'AIE
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril gagnait 71 cents à 38,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La reprise des cours, après un fléchissement la veille, "est largement fonction du rapport de l'Agence internationale de l'énergie, qui représente un assez net changement par rapport au mois dernier (...) où il n'y avait pas beaucoup d'espoir", a noté Bob Yawger, chez Mizuho Securities.
"Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas", a aussi noté l'AIE, qui précise que fin 2016, le surplus d'offre devrait être ramené à 0,2 mbj, contre encore 1,9 mbj au premier trimestre, ce qui devrait permettre d'achever le rééquilibrage en 2017.
M. Yawger a aussi estimé que les décisions prises par la Banque centrale européenne jeudi revenant à injecter des liquidités pour stimuler l'économie avaient un impact positif: "l'argent gratuit est toujours positif pour les matières premières", a-t-il dit.
Les cours bénéficiaient en outre de l'affaiblissement du dollar face à l'euro après la réunion de la Banque centrale européenne (BCE). Les échanges étant libellés en billets vert, tout recul du dollar bénéficie en effet aux acheteurs munis d'autres devises.
Enfin les investisseurs espéraient découvrir dans l'après-midi un nouveau recul du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, dans des chiffres publiés par la société de services Baker Hughes.
Pour autant, M. Yawger a noté que la reprise des cours risquait de ne pas durer, car "il y a toujours une quantité record de brut" dans le monde, et particulièrement aux Etats-Unis, où le remplissage du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud) approche dangereusement de sa capacité maximale.
"Hier (l'Iran) a encore exclu la possibilité de s'engager à limiter sa production avant d'avoir regagné ses parts de marché" d'avant les sanctions internationales, qui viennent d'être levées, ont précisé les experts de Commerzbank.
(c) AFP